Après la pongiste Maelys Fève, le champion paralympique Charles-Antoine Kouakou chez eux, la nageuse Maëllys Dréan et le spécialiste du demi-fond Arthur Bellitto ce dernier week-end en Provence qui ont porté la flamme, c'est au tour du président de la Ligue de participer à cette fête collective à Chambly dans l'Oise ce lundi 26 août. Athlètes, bénévoles, dirigeants, présidents unis dans cette même passion qui brûle pour certains depuis fort longtemps. Ils étaient 24 bénévoles venus de toute la France à composer ce relais sous le regard attentionné de Marie Amélie Le Fur, présidente du CPSF pour soutenir les bénévoles . C'est le cas de Bruno Hennebelle dans l'associatif sport adapté depuis 2002 qui sait ce que sport adapté veut dire avec ses multiples casquettes comme éducateur, responsable du tennis de table, puis du CDSA 93, du CDSA 77 et de la Ligue.

(Ils sont venus de toute la France pour ce relais collectif à Chambly)

Mais que peut représenter ce geste pour ce dirigeant intègre, totalement plongé dans la promotion de ce sport qui lui tient tant à cœur. Bruno s'en explique…

" Cette flamme paralympique, c'est avant tout le symbole d'un engagement, un combat qui dure pour moi depuis beaucoup d'années. Un rôle sociétal où chacun doit trouver un sens à sa vie. Cet investissement des uns et des autres n'a comme but que de servir l'intérêt des sportifs et l’intérêt général.

Notre but est de développer encore et encore cet engagement pris avec une équipe qui a envie d'avancer et de structurer. Ce n'est pas une mission facile j'avoue car c'est un combat au quotidien, les aides allant plutôt vers le bas. Même pour la plus grande région de France, rien n'est facile pour répondre à la demande des familles et de tous pour la pratique.

(Bruno comme porteur de flamme lundi 27 août avec le collectif du relais) 

Il faut faire preuve d'imagination, savoir frapper aux portes pour être sur tous les fronts. En 2012 nous n'avions que 2500 licenciés et 5 championnats de Ligue et aujourd’hui nous sommes à presque 6000 licenciés. Nous sommes passés à plus de 20 championnats en 2024 en ayant axé sur la formation, de nombreux projets, des nouveaux clubs, le travail en établissement pour répondre aux commandes sociales. Depuis deux ans notre partenariat avec l'ARS nous a ouvert des nouveaux horizons, le séminaire des clubs, les soirées des champions dont la dernière à la Préfecture de Paris avec le Préfet en personne nous donnent de la lisibilité.

Comme cette flamme on veut aller plus haut, plus loin, plus fort par respect pour tous les sportifs, le travail de fond pour l'accessibilité des personnes porteuses de handicaps.

Cela avance, peut-être pas assez au goût de certains mais on déploie de l'énergie, de la volonté de mise en place même si le sport adapté est encore trop inexistant à nos yeux. Je donne ce que je peux mais pas tout ce que je veux.

Parfois il y a un décalage avec la réalité du terrain mais on continue d'y croire dans l'intérêt de nos sportifs qui le méritent bien. C'est un travail à long terme mais nous continuons de bâtir et on y croit. Voilà ce que représente le fait de porter cette flamme. Elle nous éclaire tous dans notre volonté de faire mieux et d'aller plus loin."

Propos recueillis par Pascal Pioppi